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Le Portfolio de Michel Mée

Népal, entre Inde et Tibet

Enclavé entre le Tibet, occupé par la Chine au nord, et l'Inde au sud, le Népal

Le Népal se présente comme une étroite bande de terre de 145 à 241 km de large qui s'étire sur 800 km de long. Sa surface est environ égale à 1/4 de celle de la France.
Enclavé entre le Tibet, occupé par la Chine au nord, et l'Inde au sud, le Népal a 1 236 km de frontières communes avec le premier et 1 690 km de frontières communes avec l'Inde dont il est dépendant pour une part importante de ses approvisionnements énergétiques, pétrole notamment, ce qui offre à l'Inde des possibilités de pression dont elle ne se prive pas d'user.

Le Népal qui est à cheval sur la frontière entre l'Asie du Sud et l'Asie centrale, est au cœur d'une zone de conflits potentiels entre les deux puissances émergentes que sont la Chine et l'Inde dont les conflits frontaliers sont nombreux.
L’Askai Chin d'abord, annexé par la Chine suite à la guerre sino_indienne de 1962, puis les territoires du versant nord du Karakoram rétrocédé par le Pakistan à la Chine en 1963, ce que conteste l'Inde.
De nombreux autres autres territoires sont contestés par la Chine, notamment l'état d'Arunachal Pradesh que la Chine considère comme faisant partie du Tibet.
Le Pakistan pour sa part occupe une bonne moitié de l'état indien du Jammu et Kashmir.

Les trois puissances régionales, l'Inde, la Chine et le Pakistan possèdent l'arme nucléaire, la Chine ayant rétrocédé sa technologie au Pakistan pour contrer l'influence de l'Inde dans cette région du monde.

Le plateau Tibétain, ou nombres de fleuves d'Asie prennent source

Le plateau Tibétain, ou nombres de fleuves d'Asie prennent source, en plus d'être le réservoir d'eau des populations de la Chine, d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est, soit prés de la moitié de la population mondiale, le plateau tibétain, donc, abrite selon la CIA un arsenal nucléaire d'une centaine de têtes pointées pour la plupart vers les grandes villes de l'Inde.
Le Pakistan, selon les mêmes sources, pointerait lui aussi une centaine de têtes nucléaires vers les grandes villes de l'Inde
Il est probable que le Népal serait la première victime collatérale d'un conflit régional.

Pour finir ce petit tour géopolitique, il faut rappeler que la frontière Est du Népal n'est qu'a 22 km de celle du Bangladesh ou nombre de jeunes népalaises rêvent de trouver un travail de boniche, le revenu moyen au Bangladesh étant sensiblement supérieur à celui du Népal.
Le Népal est aussi à 65 km du Bhoutan.
Le Bhoutan, pays, à peine plus grand que la suisse aurait pour particularité sa recherche du bonheur à travers l’amélioration du bonheur national brut, gag qui plait beaucoup aux touristes et à aux journalistes… Là aussi, la vérité est moins rose, les populations d'origine népalaise vivant au Bhoutan pour certaines depuis plusieurs siècles se sont vues privé de leur nationalité et expulsés du pays avec des méthodes dignes des pires guerres ethniques, 106 000 ont trouvé refuge au Népal dans des camps de réfugiés, soit un sixième de la population du Bhoutan, c'est donc ça le bonheur brut !
D'après Amnesty internationale, la situation des réfugiés bhoutanais est devenue l'une des crises les plus prolongées et négligée dans le monde. Malgré de nombreuses négociations bilatérales entre les gouvernements du Népal et du Bhoutan, une solution durable à la situation des réfugiés bhoutanais ne semble pas proche. Amnesty International est également préoccupée par des rumeurs persistantes faisant état de discrimination ethnique contre les Népalais vivant au Bhoutan.

Le Népal a aussi accueilli une forte proportion des réfugiés du Tibet. Depuis l'exile du Dalaï-Lama en 1959 ceux-ci vivent toujours dans les camps de l'ONU. Ils ne sont apatrides, aucun pays voulant les reconnaitre, surtout pas la Chine qui fais même pression sur le Népal pour les museler… C'est aussi vrai pour ceux qui sont nés au Népal ! (lire la suite)

Le Népal se présente comme un immense escalier

Mais revenons au Népal, si nous pouvions en couper une tranche, nous verrions que le Népal se présente comme un immense escalier depuis les plaines du Teraï dont le point le plus bas est à soixante-dix mètres d'altitude au sommet du mont Everest que les Népalais appellent Sagarmatha à 8850 m d'altitude. Cette particularité de la géophysique du Népal engendre une des plus grandes biodiversités et de nombreuses niches écologiques, depuis les jungles du Teraï, traversées par les puissants cours d'eau qui descendent de l'Himalaya et peuplés d'une faune exceptionnelle, Rhinoceros unicorne, Éléphants d'Asie, Tigre du Bengale, Crocodile des marais, Varans, Python indien, et bien d'autres, notamment une foultitude d'oiseaux.
Depuis la jungle du Teraï donc, à l'étage boréal de l'Himalaya, en passant par les oasis de montagne, pays du Yak, puis l'étage alpin, les forêts humides de rhododendrons, paradis des orchidées, les cultures en terrasses, sur les contreforts de l'Himalaya, et dans la chaine du Mahabharat, les rizières en fond de Valley, puis les plaines.

Carte d'implantation de ethnies du Népal

La géophysique du Népal a conditionné son peuplement. La zone pestilentielle du Teraï, infesté de malaria ou seul ont pu survivre les Tharu, certainement les premiers habitants du Népal, peut-être originaires du Tibet, les Tharu sont naturellement immunisés contre le paludisme. (lire la suite)
Au nord, dans les zones des hautes et moyennes montagnes de l'Himalaya, le peuplement s’est fait à partir du Tibet par le franchissement de hauts cols, puis c'est diffusé dans les plaines, vallées et montagnes du Mahabharat. Les peuples Bhoté (originaires du Tibet) sont de type mongoloïde, de langue Tibeto Birmane, généralement bouddhistes, ils sont divisés en nombreux groupes ethniques comme nous le verrons bientôt.
Le centre du Pays est occupé par les Indo-Népalais qui sous la pression des invasions musulmanes ont fui l'Inde à partir du 11e siècle, et ont progressivement occupé puis unifié le pays, annexant toutes les terres fertiles, repoussant les populations Bothés et Tharus dans les zones incultes ou pestilentielles. Ils sont les fondateurs de l’État népalais moderne à la fin du XVIIIe siècle à partir de la conquête du pays par Prithvi Narayan Shah. De religion hindoue, les Indo-Népalais se rattachent historiquement à la civilisation nord-indienne et sont aujourd’hui majoritaires dans la plupart des districts népalais, ils constituent 40 % de la population du pays.

Newar

Il est communément admis que le peuplement Newar serait le plus ancien de la vallée de Katmandou, mais comme souvent au Népal rien n'est moins sur…
Leur langue, le Népal-Basa est d'origine Tibeto Birmane et il semble qu'à l'origine ils aient été bouddhistes et que la sanscrisation de leur culture au contact des envahisseurs indo-ariens ait poussé la majorité d'entre eux à adopter l'hindouisme. (lire la suite)

Les Magar, groupe mongoloïde qui serait originaire du Tibet vivraient depuis des temps immémoriaux dans la région de Palpa et de la Kali-Gandaki. À l'origine les Magar étaient chamanistes, mais comme les Newar ils sont devenus majoritairement hindouistes, ou bouddhistes pour ceux qui vivent le plus au nord de leur aire de peuplement. Il représente 7,2 % de la population du Népal et c'est le groupe indigène le plus important.

Tamang

Les Tamangs, ethnie tibéto-birmane, originaire du Tibet et peut être de Mongolie, les Tamangs habitent semble-t-il depuis le néolithique les collines centrales du Népal, les régions du Langtang et du Manaslu. (lire la suite)

Les Gurungs sont un groupe ethnique qui a migré du Tibet au 6é siècle soit par le mustang en suivant la vallée de la Kali Gandhaki soit par la Birmanie et L'Assam en contournant l'Himalaya ce que laissent à penser certains de leurs mythes. (lire la suite)

De souche mongoloïde, les Kirati sont les descendants d’une dynastie qui aurait régné sur la vallée de Katmandou dès le VIIe siècle de notre aire. Ce peuple se subdivise en plusieurs groupes dont les Rai et les Limbu, ce sont des peuples mongoloïdes de langue Tibeto Birmane, peut-être originaires du bassin du fleuve Jaune. Influencés par le bouddhisme tibétain et surtout l'hindouisme, ils pratiquent néanmoins une religion empreinte de cultes animistes. Ils vouent un culte à leurs ancêtres et à des dieux locaux.

On pourrait citer de nombreuses autres ethnies, les Sherpas par exemple, venu de l'est du Tibet il y a 500 et qui vivent dans la région du mont Everest et dans l'Helambu, Les Manangs, qui vivent dans les vallées au nord des massifs de l’Annapuna et du Manaslu, Les Lopa qui peuplent le Haut Mustang, les Takali, qui avait l'exclusivité du commerce du sel avec le Tibet, Les Dolpa, agro pasteur des hauts plateaux du Dolpo, etc.

Temple de Kumbeshwar à Patan

Pour compléter ce panorama des castes et ethnies du Népal, sachez qu’il y a donc 103 ethnies recensées et encore plus d'idiomes. Il y a autant de dialectes que de villages.
La langue officielle est le Népali, d'origine indo-européenne, assez proche de l'hindi. Il existe toutefois deux autres langues parlées qui bénéficient d'une grande tradition écrite et littéraire : le Newari et le Tibétain.
Mais le pays compte plus d'une centaine de langues qui appartiennent soit à la famille indo-européenne soit à la famille tibéto-birmane. Il y a 93 langues Tibéto Birmane, pour seulement 26 langues indo-iraniennes qui rassemblent pourtant 86 % des locuteurs du pays. Par ailleurs, trois langues n'appartiennent à aucune des deux grandes familles citées précédemment. Deux langues font partie du groupe des langues austro-asiatique, le Santali parlé par 33 000 locuteurs et le Mundari 5700 locuteurs. Une seule langue appartient à la famille dravidienne, le Kurux Népali, dont on ignore le nombre exact de locuteurs (environ 30000 ?). Soulignons aussi que le Népali, le Maithili, et toutes les langues les plus parlées se divisent en de multiples dialectes, c'est pourquoi le Népali sert de langue véhiculaire entre les différentes ethnies.
Seule une dizaine de langues possèdent une écriture.

Il y a cinq grandes religions au Népal, l'Hindouisme qui regroupe 81 % des croyants, Le Bouddhisme : 9 %, l'Islam, 4,5 %, le Kiranti, 3,5 % et le Christianisme : moins de 1 %. Toutes ces religions sont divisées entre de nombreuses sectes, encore plus nombreuses que les langues…

Bien que le système de caste soit officiellement aboli par la constitution de 1963, on voit que cette organisation/hiérarchisation sociale perdure, car profondément inscrite dans le religieux qui rythme chaque instant de la vie des Népalais, elle est ancrée dans la mentalité des gens, c'est un des plus importants freins à la modernité. L'appartenance à une caste est le repère identitaire pour les Népalais.
Comme en Inde, la caste est héréditaire (patrilinéaire) et endogame (sauf exceptions) : on naît dans une caste et seul un mariage « mixte » qui est au Népal sensiblement plus courant qu'en Inde peut vous en faire changer. Elle détermine la conduite à adopter avec ses semblables et envers les gens des autres castes.

Il y a quatre castes qui ressemblent fort aux trois ordres de l'ancien régime (« ceux qui prient » [oratores], « ceux qui combattent » [bellatores] et « ceux qui travaillent » [laboratores])
- Les brahmanes ou bahuns, la caste supérieure, à l'origine les prêtres.
- Les kshetris ou chhetri sont militaires, officiers, ex-roi, dirigeants et ont la charge de protéger les brahmanes.
- Les vaishyas sont les commerçants, artisans et paysans.
- Les shudras sont agriculteurs, artisans ouvriers et serviteurs des trois autres castes.
Le statut des vaishyas et shudras n’est guère meilleur que celui des intouchables.
Tous les autres sont exclus du système de caste (serfs et esclaves), donc hors-castes ou intouchable (ceux qu'on ne doit pas toucher ou dalits [socialement polluées]). Ils sont organisé en jatis qui ressemble fort à nos anciennes corporations, les Gandharba ou Gaine (ménestrel : [lire la suite]), les Damaîs (tailleurs), les Kamis (forgerons) , les Sarkis (tanneurs), etc. Ils sont les plus pauvres, la plupart sont analphabètes, exclus des villages et des villes ils se chargent des plus basses besognes, pour les salaires les plus faibles (ça ne vous rappelle rien ?).
La différence avec l'Inde tient à la réalité multiethnique du Népal (environ 100 ethnies). Exception faite des Newar, premiers habitants de la vallée de Katmandou, qui ont leur propre système de castes, les autres sont assimilés aux dalits (Tamang, Sherpa, Gurung, Tharu, Magyar, touriste, etc.).
Chacune des castes ou jaties a ses propres activités professionnelles, rites, fêtes, régime alimentaire et façon de se vêtir.
Les Femmes sont doublement stigmatisées, elles sont considérées comme inférieures ; elles sont censées rester à la maison, elles sont souvent exclues du travail, elles sont illettrées.
L’évolution générale du pays engendré par son ouverture dans les années 1950 au tourisme fait que la corrélation supposée entre la hiérarchie des castes/jaties et la hiérarchie des classes sociales n'est plus toujours valide.

Le touriste moyen, ce qui, je vous l'accorde, est un pléonasme

Le touriste moyen, ce qui, je vous l'accorde, est un pléonasme, souvent harnaché comme un explorateur, accompagné d'un guide qui lui dira ce qu'il veut bien entendre, après avoir visité des villes qui existaient plusieurs millénaires avant les nôtres, ira ensuite directement effectuer un trek, traversant des régions depuis longtemps vouées aux touristes et ou les plus riches ont construit des lodges ignobles qui laisseront à notre Tartarin des souvenirs inoubliables. En saison, au minimum 600 personnes couchent au camp de base de l'Everest, bonjour la solitude des sommets, et certains jours plus de cent alpinistes se font trainer au sommet par une équipe de sherpa mieux payés que le premier personnage de l'état.
Les Trekkers ou les agences qu'ils emploient se contentant de payer à leurs porteurs surchargés, des salaires de misère, d'ailleurs interdite par la loi.
Seulement 20 % du Népal est régulièrement visité par la manne touristique le reste, étant totalement et volontairement ignoré.
Souvent le touriste vous dira « ne donnez pas d'argent aux pauvres, vous leurs apprenez à mendier ! ». Marco Polo qui au 13e siècle a parcouru pendant 17 ans l'Asie remarquait que les mendiants indiens sont de loin les plus tenaces, encore ne connaissait-il pas ceux du Népal à qui nous n'avons rien à apprendre !

Notre touriste à Katmandou se douche le plus possible pour se laver de la pollution sans même prendre en considération la pénurie d'eau qui est pourtant ici le sujet de toutes les conversations. Sauf dans les lieux touristiques, il n'y a pas d'adduction d'eau et les gens vont à la source, puis quand les nappes sont trop basses à force d'être pompées par les plus riches c'est-à-dire à partir de décembre commence la soif… Cette période de stress hydrique maximum prendra fin avec les premières pluies de mousson six mois plus tard.

Les eaux au Népal où les gens n'ont aucune culture de prophylaxie sont polluées dès les sources, faute d'assainissement même dans les plus grandes villes.
Le Projet de détourner environ 170 millions de litres d'eau douce par jour de la rivière Mélamchi dans le district de Sindhupalchowk est considéré comme l'alternative la plus viable à long terme pour faire face à la pénurie chronique d'eau dans la vallée de Katmandou. Un tunnel de 27 km est en cour de percement sous le parc national de Shivapuri. Ce projet qui a débuté il y a une quinzaine d'années pourrait prendre encore longtemps. À plus long terme des captages sur les rivières Yangri et Larke, non loin en amont de Melamchi pourrait permettre de doubler la capacité d'alimentation. Encore faudrait-il que des réseaux de distribution et d'assainissement des eaux de la vallée soient construits.

Un autre problème avec l'eau est lié à celui du réchauffement climatique, six fois plus élevé en Himalaya que dans les pays d'Europe, la fonte très rapide des glaciers a laissé place à d'immenses lacs de moraine qui menacent à tout moment de rompre leurs digues naturelles et de noyer les vallées en contrebas.
Ce n'est pas le seul problème engendré par le changement climatique, le rythme et la fréquence des pluies de mousson, la sécheresse des hivers, les températures extrêmes, compromettent la production alimentaire alors que déjà 3,5 millions de personnes ne pourraient survivre sans l'aide du programme alimentaire mondial.

Le puissant tremblement de terre survenu au Népal samedi 25 avril 2015 (l’auteur de ses lignes et sa femme ont, à une fraction de seconde prés, réchappés à une avalanche de pierre dans la région de Benigat) a frappé de plein fouet la capitale, Katmandou, et a été ressenti dans le nord de l'Inde et jusqu’au Bangladesh. En plus des dix milles morts officiels, des des dix-huit milles blessés et des huit millions de sans-abris qui n’ont à ce jour toujours reçu aucune aide, le tremblement de terre a eu pour conséquence, face au chao, de décider la classe politique qui depuis huit ans tergiversait quant à l’écriture d’une nouvelle constitution et à la faire approuver par le peuple le 20 septembre 2015. Depuis certaines minorités du Népal, Tharus, Madhesis et autres ethnies habitant le Terai, près de la frontière indienne, et ayant une longue tradition de mariages mixtes avec des Indiens, se sont révoltées contre certaines clauses de cette nouvelle constitution.
Par solidarité dit-elle, ce que personne ne croit, l’Inde à entamé un blocus du Népal, sans d’ailleurs que l’ONU ne s’en inquiète qui a pour conséquence de priver ce pays déjà exsangue de pétrole, de gaz, de médicaments, etc. ce qui a des conséquences graves, notamment sur la santé des enfants. (Le blocus dure maintenant depuis quatre mois)

La pénurie alimentaire est toujours à l'origine de la déscolarisation qui engendre la destruction de l'enfant, surtout la fillette que l'on marie trop jeune. La population du Népal, vie à 80 % de l'agriculture. Le manque d'électricité (9 heures par jour en ce moment) entrave le développement économique. La nécessaire réforme agraire à l'origine de l'insurrection maoïste n'ayant pas eu lieu, la migration des plus pauvres vers les villes c'est amplifié multipliant des problèmes qui semblent être insolubles. Le système de castes, le mépris et la déconsidération du travail des femmes, l'omniprésente corruption, sont annonciateurs de la catastrophe qui guette le pays le plus pauvre d'Asie.

Il en résulte : une population à 60 % précarisée, un taux de chômage de 46 %, 50 % de la population souffre de malnutrition sévère, 17 % de manière aiguë, dans les régions du Nord-Ouest, 60 % des enfants ont des problèmes nutritifs importants, il y a un taux de 40 % d'anémie et 40 % manque d'iode, la population népalaise est à 54 % analphabète.

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