La Vallée des Newars

Il est communément admis que le peuplement Newar serait le plus ancien de la vallée de Katmandou, mais comme souvent au Népal rien n'est moins sur… 

Leur langue, le Népal basa est d'origine Tibeto birmane et il semble qu'a l'origine ils aient été bouddhiste et que la sanscrisation de leur culture au contact des envahisseurs indo-ariens ait poussé la majorité d'entre eux a adopter l'hindouisme.

De nombreux dieux sont communs aux deux religions, et les rituels tantriques Newars sont souvent effrayants !

La société Néwar est une société de caste que les Indo-Népalais ont intégrée tels quels dans leur système de castes.

Les Newar ont une longue tradition artistique. Ils sont des bâtisseurs, architectes, sculpteurs, potiers, peintres, orfèvres. Il semble que l'architecte Arniko, artiste prodige,  ait inventé la pagode à toits superposés si populaire dans toute l'Asie, puis après avoir construit avec l'aide d'artisans Newar le stupa doré qui orne la cour centrale du palais rouge du Potala à Lhassa, il fut reçu Chine à la cour de l'empereur mongol Kublai Khan, fondateur de la dynastie des Yuan (1279-1368).

Chine où il a apporté la tradition artistique transhimalayenne et influencé l'art chinois. Son monument le plus célèbre est le Stupa blanc du Temple Miaoying à Pékin qui avec ses soixante mètres de haut pour trente mètres de diamètre était alors le plus grand bâti jamais réalisée. L'empereur a pleuré sa mort… la route entre Katmandou et Lhassa porte son nom.

Les Newar construiront entre autres le Thupchen Gompa de Lo Montang, capitale du Mustang, alors à 3 semaines de marche de Katmandou qu'ils orneront de fresques célèbres utilisant les mêmes techniques que Michel Ange.

Les Newar représentent à peu près de la moitié de la population de la vallée de Katmandou ou ils tiennent la presque totalité du commerce.

Des communautés Newar sont aussi dispersées à travers le Népal généralement sur les anciennes routes de commerce entre l'Inde et le Tibet, palpa, Bandipur, Pokhara, Dolakha, etc.

Avant l'annexion du Tibet par la Chine, les commerçants indiens franchissaient le Teraï pendant l'hiver pour se prémunir contre la malaria, puis séjournaient dans la vallée de Katmandou en attendant que les cols menant au Tibet soient dégagés pour franchir l'Himalaya jusqu'à Lhassa, ce qu'il faisait également au retour d'un voyage qui prenait souvent deux ans.

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