L’Inde est peuplée de 300 millions d’intouchables et membre des tribus. Ils sont exclus du système de caste.
Ces parias de la société qui sont victimes de brimades et parfois de crimes accomplissent des tâches parmi les plus dangereuses, rebutantes et dégradantes, fossoyeurs, cordonniers, bouchers, équarrisseurs, etc.
Les politiques de discrimination positive n’ont que peu amélioré leur situation, et ce, exclusivement dans les métropoles.
Les plus déterminés à échapper à la condition terrible qui leur est faite dans les campagnes fuient celle-ci pour tenter leurs chances dans les villes.
À Bombay ils peuplent les immenses bidonvilles qui ceinturent la ville.
À Delhi, ils peuplent chaque recoin, depuis les bidonvilles des zones marécageuses qui bordent la rivière Yamuna aux abris de fortune construits de quelques bâches contres les remparts nord du « Red Fort », et les ruelles de la vielle ville.
Il en arrive tout les jours, du lointain Assam, du Nagaland à la frontière birmane, du Maharashtra et de toutes les régions de l’Inde. Il trouve ici refuge pour se soustraire au racisme de caste institutionnalisé, fondé sur le déni de toute humanité.
Ils sont victimes ou témoins des crimes commis contre eux, leur famille, leur communauté.
Ils sont rickshaws, coolies, ils récupèrent et trie les ordures, vidangent les fosses d’aisance, entretiennent les égouts et font tous les travaux qui rebutent les plus aisés.
Ils ont souvent tout perdu et pratique un humour noir et le rire dévastateur, ils sont les plus honnêtes, les plus humains, l’humanité se cache souvent dans la misère.
Si un jour vous débarquez à Delhi, ne les jugez pas à leur apparence, rencontrez-les, ils sont l’avenir de l’Inde !