Témoignages
Du rêve et de la réalité“Heureux l’homme qui avant sa mort a eu la chance de voyager dans la mer Egée. Nulle part ailleurs, on ne peut passer aussi facilement de la réalité au rêve.”
Nikos Kazantzakis
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C'est par hasard que je suis arrivé sur les bords de l'Égée, il y a plus de quarante ans.
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J'étais alors à peine adulte et les suites d'un accident m'avaient fait prendre conscience de la fugacité de la vie et de l'inconstance des amitiés. Au coucher du soleil, ce soir-là, dans une taverne décorée de guirlandes d'ampoules multicolores et de coloquintes peinturlurées aux couleurs vives, alors que le soleil dans un camaïeu de roses et d'ors saluait de ses ultimes rayons les cigales qui poussaient leur dernier chant depuis les tamaris qui bordaient la plage et la mer maintenant étale après avoir subi les outrages du meltème, j'ai découvert mon second visage, celui de ma deuxième vie, faite de rencontres, de voyages et d'amour.
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Prospectives
Plus que jamais, notre monde se présente comme une immense accumulation d’images, la vraie vie disparait peu à peu sous leur poids.
Les images d’un passé définitivement mort pèsent sur les vivants.
Le tourisme qui a envahi peu à peu tous les territoires du globe est la forme nouvelle du colonialisme le plus ringard… C’est le colonialisme du pauvre, qui vante les mœurs frugales et prêche la misère qu’il vient à peine de quitter sans regret.
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Michel MéeNé en Provence, en 1953.
Successivement : figurant, filmeur, ouvrier agricole, sérigraphe, photograveur, plongeur, mécanicien, tuyauteur, chromiste, directeur de fabrication, directeur général et photographe freelance… En France, Grèce, Suisse, R.D.A., Finlande, Népal…
Après avoir gouté au froid des cimes alpines, des régions polaires et du crétinisme ambiant, il fait dorer ses vieux os entre Népal, Ardèche et Grèce !